Si le film letton «Flow» a remporté l’Oscar du meilleur film d’animation cette année (cf. LLA du 4 mars : Oscars 2025 : «Anora» triomphe, «Emilia Pérez» et «Flow» s’illustrent), offrant au pays sa toute première statuette, «Dog of God», à la fois adulte et visuellement déchaîné, est une tout autre facette de l’animation lettone. Utilisant la rotoscopie, les frères et sœurs et coréalisateurs Raitis et Lauris Abele ont créé un rêve psychédélique délirant et horrifique, qui rappelle l’époque de l’animation avant-gardiste de cinéastes comme Ralph Bakshi et de classiques de Heavy Metal. Du jeune garçon de courses effrayé au pasteur, en passant par la servante de la taverne locale, plusieurs habitants ressentent le danger. Celui-ci se manifeste clairement lorsque le pasteur accuse la servante de sorcellerie, ce qui donne lieu à un procès au cours duquel un homme âgé se proclame loup-garou – non pas le loup-garou traditionnel de Lon Chaney Jr., mais plutôt un loup-garou ancré dans le folklore letton, proche d’un chaman fou. La façon dont la tension atteint son paroxysme transformera à jamais le village et ses habitants survivants, selon un communiqué du festival. Ce film de 92 minutes a été réalisé en collaboration avec les États-Unis. La Lettre Audio ne l’a pas vu mais on vous donnera notre avis, promis ! S.M.