Plusieurs dizaines de journalistes et de militants des droits humains ont protesté jeudi 16 février à Tunis contre la politique du pouvoir, qu’ils qualifient de «répressive», visant selon eux à intimider les médias. «Non à la répression des journalistes», «Nous exigeons une presse indépendante et libre», «Honte à la présidence qui veut restreindre la liberté des journalistes», ont notamment scandé les manifestants rassemblés près des bureaux de la présidence du gouvernement à Tunis, selon une correspondante de l’AFP sur place. «Les autorités veulent mettre à genoux les médias privés et publics et l’arrestation du directeur de [la radio privée] Mosaïque FM n’est qu’une tentative pour intimider ce secteur», a déclaré Mahdi Jlassi, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Selon lui, «le pouvoir est dérangé par le contenu des programmes de Mosaïque mais cette politique répressive n’entamera pas la volonté des journalistes de défendre leur liberté», principal acquis de la révolution ayant renversé en 2011 la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali.

