Le 28 mai 2025, SpaceX a lancé avec succès sa fusée Starship depuis Starbase, au Texas, pour son neuvième vol d’essai. Si le vaisseau a atteint l’espace, la mission s’est soldée par plusieurs échecs qui remettent en question la fiabilité du système à court terme. Le lancement s’est déroulé sans incident majeur. Le premier étage, le booster Super Heavy (B14-2), utilisé pour la première fois en réutilisation, a bien propulsé le vaisseau jusqu’à la séparation. Mais il a explosé lors de sa tentative de retour dans le golfe du Mexique, mettant en échec une phase clé du test. Le second étage, Starship S25, a poursuivi seul vers l’orbite. Il a bien atteint l’espace un progrès important mais plusieurs dysfonctionnements sont apparus. La trappe de la baie de chargement ne s’est pas ouverte, empêchant le déploiement de satellites simulés. Surtout, une fuite de carburant a provoqué une perte de pression, menant à une perte de contrôle du vaisseau. En phase de rentrée atmosphérique, il s’est désintégré au-dessus de l’océan Indien. Malgré l’échec partiel, SpaceX a salué des avancées : moteurs opérationnels durant toute l’ascension, résistance améliorée du bouclier thermique, et précieuses données collectées. Elon Musk vise désormais un rythme de vol toutes les 3 à 4 semaines pour accélérer le développement. Mais ce revers intervient alors que Starship doit servir d’alunisseur dans le cadre du programme Artemis de la NASA, avec l’objectif de se poser sur le satellite de la Terre en 2027. La pression monte pour que SpaceX tienne ses promesses technologiques et temporelles. S.M.