«Ça crée beaucoup d’émoi dans les équipes». Hier, mardi 17 janvier, à l’issue de la conférence Télé.visionnaire, Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a réagi auprès d’une poignée de journalistes (dont ceux de la Lettre de l’Audiovisuel) à l’attaque de Cyril Hanouna qui, la veille, a sévèrement critiqué le financement de l’audiovisuel public dans «Touche pas à mon poste», sur C8. «Est-ce que vous savez combien donne l’Etat à France Télévisions et à Radio France par an ? Quatre milliards !», a déclaré l’animateur, avant de parler de 3,8 milliards d’euros. «Avec 4 milliards, on peut en acheter des autos pour la police, on peut refaire quelques hôpitaux, augmenter les enseignants ! […] Privatisez-moi ça !» «Je connais bien Cyril, c’est un animateur professionnel», a répondu Delphine Ernotte. «Là je trouve qu’il a été trop loin, ça m’a un peu surprise. Les financements publics financent la création, le sport, le journalisme indépendant… […] Je sais que c’est quelqu’un qui est très attaché au lien avec le public […] Il a juste oublié qu’il y avait 50% des gens qui nous regardaient tous les jours, 80% toutes les semaines. On appartient à tout le monde et tout le monde nous regarde.» La présidente a conclu en notant que Cyril Hanouna avait passé dix ans sur le service public. C’est d’ailleurs à cette période, sur France 4, qu’il a lancé l’émission «Touche pas à mon poste».