C’est une surprise que les ados du club cinéma du collège Wolf, à Mulhouse (Haut-Rhin), ne sont pas près d’oublier, rapporte Télérama. Pendant l’année scolaire 2022-2023, ces élèves inscrits dans cet établissement classé REP + (réseau d’éducation prioritaire renforcé) ont travaillé sur la filmographie de Steven Spielberg. Jusqu’à écrire puis tourner, en mai dernier, un court métrage clin d’œil, sur le fond comme sur la forme, au réalisateur de «The Fabelmans». Le pitch d’«Une étoile» ? Quatre jeunes admirateurs de Spielberg, ulcérés par la critique négative de son dernier film publiée par un journaliste local, séquestrent l’affreux plumitif pour l’obliger à répondre à un quiz sur l’œuvre du cinéaste. Mardi 21 novembre, les cinéphiles en herbe étaient invités à découvrir sur grand écran leur création au cinéma Bel Air. «À l’issue de la projection, leur enseignant, Olivier Arnold, leur demande de ne pas quitter leur fauteuil pour un complément de programme. Et quel complément : un message vidéo de Steven Spielberg lui-même !», rapporte l’hebdomadaire culturel. Le roi du divertissement hollywoodien s’adresse directement aux collégiens pour les remercier, se dit flatté et ému de l’hommage qui lui est rendu. Avant de les encourager à continuer à faire du cinéma et de conclure : «J’espère vous voir un de ces jours à Hollywood». L’émotion et la fierté des collégiens, à découvrir dans un reportage diffusé par France 3 Alsace font chaud au cœur. Comment un réalisateur et producteur aussi puissant et inaccessible a-t-il pu être informé de l’existence d’un court métrage en son honneur réalisé par des gamins de l’autre côté de l’Atlantique ? Par l’entremise, précise là encore France 3 Alsace, de la fille d’un de ses maîtres en cinéma, le réalisateur William Wyler, né à… Mulhouse. Olivier Arnold, le professeur du collège Wolf, avait rencontré Catherine Wyler, sa fille, en 2022, lors des festivités organisées par la ville pour célébrer les cent ans du départ pour Hollywood du futur réalisateur de «Vacances romaines» et «Ben-Hur». Un an après, il lui a envoyé le fichier vidéo d’«Une étoile» sans imaginer qu’elle transmettrait le film de ses jeunes protégés au principal intéressé…