Le réalisateur a rendez-vous au tribunal en février 2024 pour agression sexuelle en état d’ivresse manifeste, et il est, depuis le 5 juillet, sous le coup d’une enquête préliminaire pour «viol» et «agressions sexuelles». Ses problèmes judiciaires ont conduit Amazon Prime Video à mettre en ligne dans la plus grande discrétion sa nouvelle série, «Alphonse», produite par Banijay Entertainment et Montmartre Films. Interprétée par Charlotte Gainsbourg et Jean Dujardin, elle évoque une transmission père/fils bien singulière, plutôt malvenue au vu du contexte : l’art d’être gigolo. Sans promos ni screeners, cet «Alphonse» n’est toutefois pas passé inaperçu dans le Landerneau des critiques. Libération, citant une «énumération de poncifs féminins dégradants gravitant autour d’un pôle masculin à deux têtes sidérant de vanité», dénonce une «bouche d’ego». «“Alphonse” ressemble moins à un acte manqué qu’à un pur et simple aveu de misogynie», tacle l’Obs. Télérama juge pour sa part que la série «livre une vision du monde misanthrope et confuse». Selon le Parisien, «plombé de misanthropie et d’une vision naïvement nostalgique des rapports hommes-femmes, l’ensemble suscite un certain malaise». Englué dans un bain d’accusations graves, objet d’une nouvelle enquête de Mediapart sortie ce jour sur ses comportements limites, Nicolas Bedos fait aussi l’unanimité contre son art.
La série «Alphonse» de Nicolas Bedos étrillée par la critique
