De la France à l’Algérie, Hadj Sameer, DJ et collectionneur passionné de raï, est parti en quête des origines de ce genre musical populaire et transgressif qui n’a cessé de se réinventer pour «Raï is not dead»,une série documentaire en six volets disponible sur arte.tv le 7 février. Passé, en l’espace de cinquante ans, d’un cabaret caché d’Oran à la mi-temps du Super Bowl, né en Algérie au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le raï s’est propagé des cabarets de l’ouest algérien aux boutiques de cassettes de Barbès à Paris, avant de déferler sur le monde à la fin des années 1980. Se nourrissant de son hybridation, l’enivrante musique a voyagé des mariages algériens et français aux plus grandes scènes internationales, avant de disparaître brutalement des radars à l’aube du nouveau millénaire. Le collectionneur Hadj Sameer retrace le cours tumultueux de ce genre musical, entre clandestinité, gloire planétaire et résistance.