VU DES US. Son patron David Zaslav l’a confirmé en interne : Warner Bros. Discovery sera scindé en deux entités distinctes, mettant fin à l’expérience de fusion lancée en fanfare en 2022. Selon plusieurs sources proches du dossier, la réorganisation est déjà en cours et devrait être rendue publique avant l’automne. Une partie de l’entreprise conserverait les actifs cinéma et télévision (Warner Bros., HBO, Max), tandis qu’une autre piloterait les chaînes câblées et les contenus factuels (Discovery, Food Network, CNN). Le démantèlement marque l’échec stratégique de la fusion entre WarnerMedia (anciennement propriété d’AT&T) et Discovery Inc., officialisée en avril 2022. Malgré des promesses de synergies et une rationalisation des coûts, la greffe n’a jamais vraiment pris. Le groupe est aujourd’hui plombé par une dette estimée entre 45 et 50 milliards de dollars, aggravée par la perte des droits de la NBA, l’effondrement de l’audience des chaînes câblées et une stratégie de streaming qui peine à concurrencer Netflix et Disney+.
Retour en arrière assumé En 2006, Warner Bros. traversait déjà une transition importante. La fermeture du réseau The WB et la création de The CW, en partenariat avec CBS, témoignaient d’un besoin de consolidation pour survivre à l’érosion progressive de l’audience de la télévision traditionnelle. Mais à l’époque, le groupe appartenait encore à Time Warner, avant la longue série de rachats, fusions et désengagements, de Time Warner Cable à AOL, jusqu’à AT&T. Aujourd’hui, ce retour en arrière assumé cherche à sauver ce qui peut l’être dans un marché où les géants du streaming écrasent les modèles hybrides. La nouvelle séparation pourrait redonner de la clarté stratégique aux investisseurs, mais aussi annoncer une vague de cessions ou de fusions à venir. Les analystes de Wall Street s’attendent déjà à une vente partielle de Discovery Networks, ou à une reprise de HBO par un concurrent mieux armé.